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Comment j’ai raté mon avion pour Bogota et en ai profité pour visiter Madrid

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J-1 avant de visiter Madrid et m’envoler pour la Colombie. Il est minuit et j’ai enfin bouclé mon sac. J’ai aussi rangé et nettoyé ma chambre, arrosé mes plantes et bu des coups avec les copains. Ça y est, je suis prête à entamer mon tout premier voyage en solo, de l’autre côté de l’atlantique 🌏

Ces dernières semaines avant le voyage ont été particulièrement stressantes. J’ai eu énormément de boulot, couru à gauche à droite à organiser et à régler des choses avant le départ… Et pourtant, c’est justement le rythme de vie que je fuis aujourd’hui. Même si ce n’est que pour quelques semaines, j’ai vraiment hâte de déconnecter de cette rude réalité. La veille, je profite de cette dernière journée de routine de folie pour boucler les dernières “things to do” sur ma liste pre-départ, car je veux partir le coeur net. Et c’est avec une fatigue extrême mélangée à de l’excitation, que je mets mon réveil à 3 heures du matin. Pourtant, je m’endors difficilement, l’esprit inconsolable qui rêve déjà du soleil colombien.

Quand ton avion a du retard et que tu sens que tu vas louper ta correspondance

A j-1 du départ, je n’aurais jamais pensé que j’allais visiter Madrid et mon esprit était déjà en Colombie… A 4h j’appelle mon Uber qui m’amène sur une ligne de métro ouverte toute la nuit et l’aventure commence. Je comate à moitié pendant ce trajet d’une heure, tête posée sur mon sac à dos installé sur le siège voisin et sur un fond de rires et de papotages de londoniens alcoolisés rentrant chez eux en ce samedi matin presque estival.

Sérieuse et bonne élève, j’arrive à l’aéroport avec deux heures d’avance. Mais malheureusement mon vol quant à lui, n’est pas aussi pressé de partir que moi. Avec une heure et demie de retard et une fatigue d’autant plus marquée, on se positionne enfin sur la piste de décollage, direction Madrid où j’ai une connexion. Notre charmant pilote espagnol, s’excuse pour le retard et dans un long discours nous explique les nombreuses raisons du retard. Il conclut enfin en disant qu’il va bientôt arrêter de papoter dans le micro pour plutôt s’occuper du décollage rapidement. Il nous dit aussi qu’il va essayer de rattraper le retard, mais avec une arrivée prévue dans environ deux heures, ce qui est la durée normale du vol. Mais j’imagine que c’est l’intention qui compte.

Nous atterrissons un peu avant midi heure locale et précisément 20 minutes avant mon vol pour Bogota. La probabilité d’avoir mon prochain vol est moindre, mais j’espère secrètement qu’il sera retardé aussi.

Je lance un “muchas gracias, adios” aux hôtesses et me précipite dans le tube reliant l’avion à l’aéroport. En stress total, je slalome entre les passagers marchant d’un pas détendu, heureux d’avoir terminé leur voyage ici, eux. Au bout du couloir, un agent indique le chemin en criant “flight connections” en pointant de doigt un petit groupe de personnes déjà formé sur le côté. Je ne sais pas encore ce qui se passe mais j’entrevois des gens qui récupèrent des papiers distribués par un autre agent. Il semble leur indiquer un chemin, mais ils n’ont pas l’air d’être très ravis.

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24 heures d’attente pour le prochain vol

Je me rapproche encore et entends des mots en espagnol et en anglais comme “hotel”, “mañana”, “lo siento”, “phone call”, “food included”. Est-ce vraiment ce que je pense ? Oui, une dizaine de passagers comme moi, n’atteindront pas leur destination finale aujourd’hui. On ira tous dormir à l’hôtel, tous frais payés par la compagnie et prendront un autre vol demain, même heure. Dépités, énervés et agressifs, les gens n’aiment pas les changements de plans. Manque de respect total, ils passent leur rage sur les pauvres agents qui veulent seulement les aider. N’acceptant pas ce genre de comportement, j’attends que la foule se disperse pour aller récupérer mon nouveau boarding pass et écoute calmement les instructions à la fin.

On l’a raté ce vol, c’est fait. Et m’énerver ne fera pas l’avion faire demi tour pour moi… De plus, j’adore l’Espagne et je n’ai jamais visité Madrid, c’est plutôt une occasion inespérée de le faire maintenant. Même si ce n’était pas du tout prévu ! Suis-je vraiment la seule à trouver ça plutôt chouette ? Bref, après avoir passé environ une heure à essayer de comprendre comment récupérer nos bagages et quel bus prendre pour aller à notre hôtel, me voilà enfin installé dans ma chambre de luxe avec déjeuner, dîner et petit-déjeuner du lendemain inclus. Et tout ça c’était bien organisé et soigneusement préparé à l’avance. (En arrivant à Madrid, nos nouveaux boarding pass pour le lendemain nous attendaient déjà sur un comptoir à la sortie de l’avion).

Tant bien que mal j’arrive à retrouver mon bagage que j’avais déposé en soute et recroise quelques personnes de l’avion aussi perdus que moi. “Toi aussi tu cherches le shuttle pour l’hôtel ?”, ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à être paumée…

Check-in fait et le déjeuner un peu médiocre de l’hôtel englouti en deux deux, je profite du temps ensoleillé pour aller visiter Madrid ! Avec mon nouveau pote du même vol Londres-Madrid qui va aussi à Bogota, nous partons pour le centre et improvisons le programme pour explorer cette ville encore inconnue de nous deux.

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Visiter Madrid pendant une journée entière

Une chose en entraînant une autre, cette journée à Madrid a été bien chargée. Sa beauté et ses “good vibes” ont même presque réussi à me faire oublier ma fatigue accumulée récemment. Après s’être mis plein les yeux au musée impressionnant Thyssen-Bornemisza, fait quelques courses de spécialités locales au Mercado San Miguel, un passage sur la Plaza Mayor avec sa troupe d’adolescentes danseuses, une bonne ballade à travers de petites ruelles pittoresques, vu un spectacle de danse et de dessin pour lutter contre l’autisme et accidentellement, mais brièvement “participé” dans une manifestation… Quoi de mieux que “una cerveza” et quelques tapas sur une terrasse au soleil pour debriefer sur cette capitale pleine de vie.

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Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid

Il est environ 20h et on a marché toute la journée. On pourrait rentrer à l’hôtel maintenant et profiter du buffet gracieusement offert par notre compagnie aérienne et se coucher. Mais le déjeuner pas fameux du midi nous convainc de rester pour une dernière “tapa” et encore quelques verres. La fatigue se fait sentir et nous prenons un taxi pour rentrer, après cette longue journée plus qu’intense.

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Mercado San Miguel, Madrid

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Quand tu loupes ton vol pour Bogota et que tu tombes sur un chauffeur de taxi de Bogota à Madrid !

Le hasard fait bien les choses notre taxi est un gentil monsieur colombien, originaire de Bogota !! On lui raconte notre périple et profite du trajet pour lui poser plein de questions sur son pays. La culture chaleureuse des colombiens, les plages les plus belles du pays où encore les villages coloniaux pittoresques… Il nous livre ses plus précieux conseils que j’ai hâte d’appliquer dès que j’arriverai à destination, demain.

Tout ce qui arrive n’est jamais le fruit du hasard. J’ai souvent pensé qu’il fallait retourner une situation en sa faveur, quelle qu’elle soit. Cette journée “coincée” à Madrid était un avant goût de ce que cette ville magique peut offrir. Fatiguée, mais contente, j’ai déjà hâte d’y retourner pour un peu plus longtemps. Je profite aussi de la fin de cette journée pleine de surprises et d’activités pour me faire couler un bain moussant. Toute trace de fatigue effacée, je rejoue le scénario de cette folle journée dans ma tête depuis mon lit King size. Après quelques messages vocaux que je laisse à mes amis pour les faire baver, je referme mon sac. Prête pour une nouvelle aventure demain !

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Plaza Mayor, Madrid

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Puis, je me laisse aller dans une longue et reposante nuit qui va me requinquer et m’aider à affronter les 11 heure de vol qui me reste à faire demain. Et je sens cette fatigue s’effacer petit à petit en même temps que je tombe dans les bras de Morphée. Une fatigue qui n’aurait été que plus forte si je n’avais pas raté ce vol… #positiveattitude

Douce nuit et à demain en Colombie !

P.S. – Et vous, vous réagiriez comment si vous aviez raté votre avion ?

P.S. 2 – Les galères ça arrive, surtout sur la route. Et surtout quand on part en Corse en moto complètement à l’arrache.

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