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Pourquoi je me sens mieux depuis que j’ai arrêté le sucre ?

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Arrêter le sucre, voilà un sujet qui me tourmente depuis un moment. D’habitude, quand j’écris un article, j’aime bien l’agrémenter de photos que je fais moi-même. Mais là, je dois admettre que je n’avais pas assez de matière pour le faire, car je n’ai pas de sucre chez moi et je ne compte pas en acheter. En revanche, ce que j’avais déjà, c’est un tas de photos sucrées que j’avais « immortalisé » avant de dire à dieu à cette substance blanche. En parcourant mes photos récentes, j’ai d’abord souri, puis commencé à les compter, puis au bout de 10, 20, 30 photos de desserts… j’ai flippé. OMG ! j’ai mangé des tonnes de sucre récemment !

Pourtant, il y a quelques années de cela, le sucre et moi, nous n’étions pas vraiment copains. J’ai grandi dans un pays où les sucreries se faisaient rares et on y avait droit qu’à des occasions spéciales. Essentiellement pendant les fêtes de fin d’années et anniversaires. Le reste du temps c’était « sans dessert ». Mais alors pourquoi je vous parle d’arrêter le sucre ?

Le jour où tout a chamboulé

Après mes 12 années de régime sans sucre, je suis arrivée en France. Un pays qui maitrise l’art de la baguette-confiture à la perfection et où le « goûter » est une religion. J’y ai adhéré en un temps record ! Très rapidement, je ne pouvais plus me passer de mon carré de chocolat quotidien. Je n’envisageais pas non plus de finir un repas sur autre chose qu’une note sucrée. C’était presque vital.

arrete_le_sucre_pancakesD’enfant à adolescente, puis d’adolescente à adulte, je ne me rendais pas du tout compte à quel point mon alimentation avait changé et à quel point le sucre en faisait partie. J’avais des sauts d’humeur, des pics d’énergie puis de nouveau des coups de mou soudains. Je mettais ça sur le dos des hormones à l’adolescence, puis sur le dos du stress à l’âge adulte. Être dans ces états était devenu une routine et je pensais que c’était tout à fait normal, que tout le monde était comme ça.

Je me rappelle pourtant que je n’aimais pas du tout le sucre quand j’étais petite. Même quand il y avait des bonbons à la maison ça ne me faisait ni chaud ni froid. J’avais envie de manger du salé quand j’avais faim et quand je finissais mon plat, je n’avais plus faim pour autre chose. Mais alors qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi par la suite j’avais besoin de ma dose quotidienne de chocolat pour ne pas être désagréable, voire agressive avec mes proches ? Pourquoi j’avais d’énormes baisses d’énergie, même après un repas copieux ? Et pourquoi il me suffisait de prendre un truc sucré pour retrouver la pêche ? Je commençais à me poser des questions.

Netflix, c’est pas si mal finalement…

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Et puis un jour, en traînant sur Netflix, je suis tombée par hasard sur un documentaire au sujet de la mal bouffe. Plus particulièrement sur le sucre et j’ai eu un déclic. Je présentais tous les symptômes et me reconnaissait tout à fait dans le documentaire, j’étais accro au sucre.

Dès lors, j’ai commencé à me renseigner de plus en plus sur le sujet. Je lisais des blogs de santé, regardais de tonnes de documentaires/ vidéos et lisais des livres, dont « Sugar Blues » de William Dufty qui est très bien. Tout ça m’a fait prendre conscience et admettre certaines choses qui n’allaient pas dans mes habitudes alimentaires. Ma décision était prise, j’arrête le sucre. Et par arrêter le sucre, j’entends, arrêter non seulement les sucreries/ pâtisseries / desserts / bonbons/ chocolats, mais aussi tous les aliments industriels qui ont du sucre dans les ingrédients. Cela veut dire que je dois scruter la composition de tous les produits que j’achète et idéalement ne pas manger dans des restaurants ou chez des gens avant d’avoir passé la liste des ingrédients à la loupe.

L’horrible secret de l’industrie du sucre, ce que j’ai découvert

Après moult recherches et aussi par expérience, je peux clairement dire que dépendre du sucre, c’est un peu comme être alcoolique ou drogué. Et sans exagération, il s’agit exactement de la même chose et même pire encore, car le sucre est 8 fois plus addictif que la cocaïne. Mais ça n’a l’air d’alarmer personne d’autre que moi, en tout cas dans mon entourage.

Par exemple, très peu de gens savent (et moi non plus jusqu’à encore récemment), qu’il y a fort longtemps, l’industrie agroalimentaire a dissimulé des papiers de recherche qui stipulent clairement que le sucre est un poison en démontrant par A + B à quel point il est nocif. On aurait dû interdire le sucre sur le champ, mais au lieu de cela, il a été amplement propagé dans le monde entier et commercialisé sous différentes formes. A l’insu des consommateurs la plupart du temps.

Malin !

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Il s’agit d’un addictif qui peut se consommer sous formes diverses et variées et de manière très subtile, de plus, les gens en raffolent. Du coup, l’industrie agroalimentaire s’est dit « chouette ! Avec tout ce potentiel que le sucre présente, il serait bête de le supprimer du marché alors pourquoi on ne le vendrait pas sous forme déguisée ? Ça rendra les consommateurs accros sans qu’ils n’y voient que du feu et nous on se fera plein d’argent ». C’est quand même un bon plan non ? Les chefs des grandes enseignes étaient tous d’accord sur le sujet. C’était le début d’un long et monumental abus de confiance sur la population. Publicités mensongères, fausses recherches scientifiques, des déclarations officielles bidon du ministère de la santé… Comment pouvait-on les remettre en cause ? Ils avaient forcement raison.

Très rapidement, le sucre a été incorporé dans pratiquement tout ce qui est possible d’acheter en grandes surfaces, c’est-à-dire dans tous les produits transformés. Seuls les produits bruts (fruits, légumes, noix, graines etc.) sont épargnés. Dans tout le reste, le sucre est présent sous d’innombrables formes et sous des appellations plus ou moins claires, que pour certaines, il nous est pratiquement impossible de les décrypter.

Différents noms du sucre

  • Tous les sucres : sucre roux, sucre fin, cassonade…
  • Tous les sirops : sirop d’agave, de riz…ou l’un des pires et plus fréquents, j’ai nommé le sirop de maïs.
  • Ou encore Glucose, Fructose, Amidon, Dextrose, Maltose, Saccharose, Xylose et j’en passe.

 

Quand une personne lambda fait ses courses au supermarché, elle n’a strictement aucune idée de ce que ces substances représentent jusqu’à ce qu’on lui pointe du doigt. Le sucre est non seulement présent partout, mais il est surtout en quantités démesurées. Aujourd’hui il est obligatoire de mettre le tableau nutritionnel sur le dos des emballages. Ce tableau nous donne des indications quant à notre consommation journalière de nutriments sous forme de pourcentage. Cependant, souvent il ne montre pas la quantité de sucre présente dans le produit, le pourcentage de sucre n’y apparait que rarement. Ce qui est compréhensible car on ne se permettrait pas d’écrire « 15 g de sucre » dans un repas, sachant que c’est bien au-delà de ce qui est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Un peu de maths

L’Organisation mondiale de la santé recommande la consommation journalière de 6 cuillères à café de sucre pour les femmes et jusqu’à 9 pour les hommes.

1 cuillère à café = 4.5 grammes

6 cuillère à café = 27 grammes

9 cuillère à café = 40.5 grammes

Prenons un petit-déjeuner classique composé de deux tranches de pain de mie, une portion de Nutella et un verre de jus d’orange.

Poids net Teneur en sucre
2 tranches de pain de mie nature 50 g 2,1 g
1 dose de Nutella 15 g 8,5 g
1 verre de jus de fruits industriel 250 ml 20 g

Total = 30.6 g

C’est déjà plus que ce qui est recommandé par jour pour une femme alors qu’on n’est qu’au petit déjeuner.

En moyenne, un Français consomme 17 cuillères à café de sucre par jour. C’est énorme.

Certains optent pour les versions allégés ou vegans, bio, commerce équitable, bobo à la mode ou ce que vous voulez, en pensant que c’est mieux pour la santé. Mais même s’ils ont de jolis packagings avec des slogans très convaincants, je suis navrée, mais ces produits sont bons pour la poubelle.

L’industrie agro profite de notre manque d’information et y habitue les enfants dès leur plus jeune âge en ajoutant du sucre dans des poudres de lait pour les nourrissons. Ça fait tourner l’économie que voulez-vous, c’est l’argent avant tout. Merci le gouvernement.

Ma solution pour faire face au monopole du sucre

arreter_le_sucre_dessertsMaintenant que nous savons que le sucre est caché partout, afin de nous rendre accro et nous faire acheter encore plus, je pense qu’il faut agir. Beaucoup de maladies se développent à cause du sucre. La moitié de la population aux Etats Unis est diabétique ou pré diabétique, parfois sans même le savoir. Mais ça aussi ça arrange tout le monde là-haut. Car plus il y a de gens malades, plus ils vont chez le médecin et plus ils dépensent dans des médicaments, des tests médicaux et toutes sortes de régimes sans succès. Ce qui fait très plaisir aux industries pharmaceutiques. Toutes ces grosses industries feraient faillite si tout le monde était heureux et en bonne santé.

A qui bénéficie l’industrie du sucre ?

Vous imaginez si on n’avait plus besoin de médecins, ni de spécialistes et qu’on ne prenait plus de médicaments, car on n’est plus jamais malade ?? On parle là de plusieurs millions de milliards d’euros investis dans la science et recherche & développement chaque année qui partiraient en fumée. Alors, d’un point de vue économique, on ne peut pas tout d’un coup dire aux gens d’arrêter de consommer du sucre.

D’un point de vue commercial, l’industrie pourrait s’adapter, il n’y a aucun problème. Elle l’a déjà fait avant plus d’une fois. Il suffit qu’il y ait une demande, l’offre suivra toujours. Je pense notamment aux produits allégés, bios, sans gluten ou sans OGM.

Acheter, c’est comme « voter »

Avant que ces produits ne deviennent « tendances », on mangeait ce qui était disponible, car on ne connaissait pas l’impact de certaines pratiques industrielles. Puis on a eu accès à une meilleure information, plus de transparence et les scandales ont commencé à éclater. Et dès qu’un nombre important de gens voulaient la même chose, on adaptait los rayons de nos supermarchés en fonction. Les consommateurs de plus en plus soucieux, conscients et responsables de ce qu’il y a dans leurs assiettes ont su imposer leurs choix. Ils ont exigé des produits de meilleure qualité, qui répondent à un meilleur standing et aux valeurs d’une production saine et équitable. Et ça, les marques ont toujours compris.

Sans que cela fasse forcement polémique, on peut tout simplement arrêter d’acheter certains produits. Si chacun le faisait, la vente de ces produits baisserait et les enseignes n’auraient pas à renouveler les stocks aussi souvent. Et si un produit ne se vend plus du tout, ils arrêteront sa production. D’une pierre deux coups, arrêter la consommation de certains produits peut non seulement nettement améliorer notre santé, mais aussi aider à réduire la pollution. Car plus on fabrique, plus on pollue.

Mais parfois on se pose les mauvaises questions et on se penche sur les mauvais problèmes

Parlons des produits allégés par exemple. Quand les gens ont commencé à grossir à outrance, on a blâmé le gras et créé des salles de gym. On a dit que les gens mangeaient trop gras et en très grosses quantités et ne se dépensaient pas assez. Le gras était devenu l’ennemi public numéro 1, et les produits allégés ont envahi les rayons de nos supermarchés.

Sauf que quand on enlève la matière grâce d’un produit, il devient immangeable. Il faut donc remplacer le gras par autre chose pour rendre le produit vendable, avec un gout décent. Et comment fait-on ? Ben en ajoutant du sucre. Je peux par exemple dire qu’un paquet de sucre est 100 % sans matière grâce. Ce qui n’a aucun sens mais c’est totalement vrai. Et cette ruse marche très bien pour tous les produits allégés. Tout le monde pense que ces produits nous aident à garder la ligne.

Donc créer des gammes de produits allégés, répond à une demande et satisfait les consommateurs sur du court / moyen terme, mais ne règle pas du tout le problème, bien au contraire. Pourquoi ? Parce que l’information a été mal communiquée et on a accusé le mauvais coupable.

Responsabilisons-nous

C’est pour cela que chacun doit se renseigner de manière autonome et changer ses propres habitudes alimentaires. Si chacun arrêtait de fumer, ou consommer de la viande, ou de l’alcool ou du sucre, ou arrête d’acheter une certaine catégorie de produits, les producteurs arrêteront leur production, ou  alors ils l’adapteront. Ils essayeront éventuellement de renouveler leurs produits, mais ce sera des produits qui correspondent aux besoins des consommateurs. Les producteurs sont toujours à l’écoute des consommateurs (mais qui eux sont aveuglés par les médias et la société de consommation). C’est un cercle vicieux, mais si chacun se renseigne un minimum et qu’on arrête de suivre bêtement ce que les pubs à la télé nous dictent d’acheter, nous renverserons les habitudes alimentaires pour de vrai.arreter_le_sucre_tea_time

On nous ment depuis longtemps

Depuis des années, on voit des pubs et des programmes à la télé qui nous disent :

Que « les produits laitiers sont nos amis pour la vie ». Pourtant, on sait que le lait de vache est à l’origine de l’ostéoporose et de certains cancers.

Que « coca cola for life » est la version « green » donc bonne pour la santé.

Que des biscuits /céréales/ barres de céréales, jus de fruits, pâtes à tartiner sont bons pour notre santé et sources d’énergie et que les enfants ont absolument besoin de les prendre au petit-déjeuner pour être en forme toute la journée… alors que c’est archi faux.

Toutes ces choses nous pourrissent la santé, mais nous sommes aveuglés par cette médiatisation et idolâtrons des marques de renommée mondiale. Ces marques qui financent la plupart des « recherches », avec des fausses informations, sous l’aval complice du gouvernement. Ces marques sont entre autres Coca-Cola, Mc Donald’s, Nestlé, Ferrero etc. Et je trouve ça dégueulasse de non seulement, laisser les gens se tuer la santé, mais surtout les pousser délibérément à le faire.

Pourtant, ce n’est pas les preuves qui manquent

Il y a des papiers de recherche qui stipulent explicitement les effets néfastes, toxiques et addictifs du sucre. Mais ces papiers ont été black-listés et sont très difficilement trouvables sur Internet. Car beaucoup d’argent a été investi et les grandes marques n’ont aucun intérêt à ce qu’ils soient divulgués et que les gens découvrent le pouvoir machiavélique de cette substance. On a tellement l’habitude du sucre, on a réussi à faire tellement de choses exceptionnelles à base de sucre. Le gout est tellement bon qu’on ne se doute aucun instant qu’il s’agit d’une véritable drogue. Ça parait exagéré dit comme ça, mais réflexion faite, je ne vois aucune différence entre le sucre et les « vraies » drogues qu’on connait aujourd’hui.

Et donc bref, après ces recherches, je ne pouvais pas continuer à consommer du sucre. Je me suis d’abord lancé un challenge, qui était de tenir une semaine sans sucre et voir ce que ça donne. C’était surtout pour tester ma capacité à tenir. 1 semaine s’est transformée en 2 puis 3, puis 1 mois, 2 mois, 3 mois… et puis je me suis dit que si j’ai réussi à tenir autant de temps, ce serait dommage de laisser tomber maintenant. J’ai donc décidé de complément basculer mes habitudes alimentaires en adaptant un régime alimentaire 100 % sans sucre. Quand je dis régime, il n’y a aucune restriction en quantités. Je mange à ma faim, à partir du moment où c’est sans sucre.

Les produits auxquels j’ai dit NON

arreter_le_sucre_bruelberry_pancakesVoici la liste de certains produits que j’ai complètement arrêté de consommer (sans compter les desserts, car c’est évident) :

  • Les plats préparés
  • Les sauces : ketchup, moutarde, mayo, sauce barbecue, vinaigrettes, sauce aigre douce etc.
  • Confitures, pâtes à tartiner
  • Les jus de fruits et les sodas
  • Les céréales pour le petit déj: Special K etc.
  • Les biscuits petit’déj

 

Je ne mange pas de viande, mais pour ceux que ça intéresse, il y a du sucre dans les tranches de jambon aussi.

J’ai été surprise de voir que la plupart de ces aliments étaient très sucrés aussi, je lis bien les étiquettes pour m’assurer qu’il n’y a pas de sucre ajouté si je décide d’en acheter :

  • Soupes préparées (surtout les soupes à la tomate)
  • Les boites de conserves (haricots blancs en sauce, concentré de tomate etc.)
  • Le pain

Et bien d’autres

Evidemment cette liste est interminable. Globalement 80% des aliments présents sur les étagères des supermarchés (même bios) sont constitués d’aliments contenant du sucre ajouté. J’insiste bien sûr le terme de sucre « ajouté » car je continue à consommer des sucres naturels tels que les sucres présents naturellement dans les fruits et légumes. Je m’autorise aussi parfois une petite cuillère de miel cru de temps en temps.

Je ne consomme pas d’aspartame, car ce produit ne m’inspire pas confiance.

Le sevrage. 1 mois sans sucre

Premières semaines… un peu difficiles

C’était très dur au début. J’avais des sauts d’humeur encore plus qu’avant, j’étais grincheuse, vulnérable et surtout très irritée. J’avais des maux de tête, vertiges, envie compulsive de choses sucrées, c’était un véritable sevrage. Un sevrage qui m’a fait un peu peur d’ailleurs, car ça m’a fait réaliser à quel point j’étais accros. Je me suis sentie comme une droguée ayant besoin de sa dose. Mais plus le temps passait plus j’arrivais à me passer de sucre. J’étais déterminée et au fur et à mesure je n’y pensais plus trop. C’était au bout de 2/3 semaines, voire un mois.

Après un mois sans sucre

Environ un mois après avoir arrêté le sucre, mes envies de sucre commençaient à disparaitre petit à petit. Maintenant, à la vue d’un bon dessert appétissant, d’accord, je peux dire qu’il sent bon et qu’il me donne envie. Mais ce n’est plus essentiel, je peux clairement m’en passer. Et je me sens fiers quand au resto, mes copines commandent un moelleux au chocolat / glace vanille + supplément caramel et que moi je me contente de finir mon repas. Ou tout simplement commencer ma phase digestion tandis qu’elles, elles sont toujours en train de manger. Je me sens plus légère et satisfaite de mon choix.

Quand les gens ne comprennent pas ce choix

Mon entourage pense que c’est affreux comme décision, que c’est beaucoup trop cruel de s’infliger un tel supplice. Que la vie est trop courte pour ne pas profiter de petits plaisirs quotidiens. Qu’on ne vit qu’une fois et qu’on devrait manger ce qu’on veut, tant qu’on peut.

Et moi je leur réponds que je suis tout à fait d’accord avec ça. Qu’effectivement la vie est beaucoup trop courte pour qu’on fasse n’importe quoi. Et qu’on devrait se mettre en condition pour la vivre à 100% et tant qu’à faire, autant le faire bien, en prenant soin de son corps. Car un corps sain dans un esprit sain, c’est quelqu’un qui est heureux de vivre. Et ce n’est pas parce que je n’ai pas mangé mon dessert que j’ai raté ma vie, ou que je vais déprimer comme un chien, toute seule dans ma chambre pour le reste de la soirée. Je comble ma vie autrement, heureusement.

Et puis de toute façon le sucre appelle le sucre, donc plus en on consomme plus on a besoin d’en consommer, car rappelons-le, c’est un produit addictif. Quand on arrête d’en consommer, on n’en a plus envie. Donc ne plus en consommer n’est plus un problème. Il faut juste s’accrocher et tenir bon jusqu’à la fin du sevrage. Ça prend plus ou moins longtemps, selon les personnes et leurs taux d’addiction.

Les bénéfices ressentis dans les mois qui ont suivi mon arrêt du sucre

Si vous n’êtes toujours pas convaincus, voici une liste des effets positifs que j’ai ressentis suite à mon arrêt du sucre il y a quelques mois :

  • Moins envie de sucre
  • Moins de fringales
  • Besoin de manger moins souvent
  • Pas de sauts d’humeurs / coups de pompe
  • Plus d’énergie, morale stable
  • Meilleure qualité de sommeil. Je dors moins mais mieux
  • Je récupère plus vite après le sport
  • Amélioration de la vue
  • Peau plus claire et plus nette
  • Moins de cellulite
  • Meilleure résistance
  • Moins de fatigue
  • Je tombe beaucoup moins malade
  • Les aliments ont un meilleur gout, et les fruits me paraissent plus sucrés qu’avant

 

Alors, moi c’est ça qui me rend heureuse, c’est le fait de me dire que je décide de ce que je mange et quand je mange et je vois ma santé s’améliorer. Je me sens mieux dans mon corps et dans mon esprit.

Mais ne vous lancez pas si vous n’êtes pas prêts. Il faut choisir le moment opportun, lorsque tout va bien dans votre vie et que vous êtes sûr de ne pas avoir des coups de stress qui vous pousseront à consommer des choses compulsivement. Il faut vraiment être déterminé. Si vous tenez une semaine et que vous craquez, ça ne sert strictement à rien. A part bien sûr profiter des bénéfices de cette petite detox pendant un court instant, avant que le corps ne soit de nouveau bourré de toxines à cause du sucre.

Il faut absolument être très strict avec soi-même pendant le sevrage, ça va être dur, mais ça vaut vraiment le coup. On se sent tellement mieux après.

Par contre, j’ai quand même envie de choses pas salées parfois…

Par quoi je remplace le sucre ? Car j’aime toujours les trucs sucrés

Les fruits secs

Je consomme très souvent des fruits secs. Comme ils ont été séchés et dépourvus de leur eau, il ne reste plus que la chair (fibre) et leur sucre naturel. Et sans la masse d’eau habituellement présente dans le fruit, le gout sucré est beaucoup plus prononcé que dans le fruit avant le séchage. Cependant, il faut faire attentent à ne pas en consommer trop. Car un fruit séché est réduis en taille, on peut donc en avaler plusieurs avant de ressentir l’effet de satiété. Mais nous n’avons pas besoin d’autant de fibre et du sucre en une fois, donc contentez-vous d’en manger 2 ou 3 puis arrêtez-vous. Les fruits secs sont excellents pour la santé en petites quantités, mais peuvent faire l’effet contraire si on en abuse un peu trop.

Les fruits secs les plus sucrés sont surement la datte et la figue séchée. Mais il y a aussi les raisins secs, les abricots, les prunes et toutes sortes de baies sèches. Ils sont très rassasiant et en conséquence, constituent d’excellents encas.

Les noix

Ils ne sont pas très sucrés, mais consommés avec des fruits secs, on a l’impression de manger un dessert. Je me suis tellement habituée que maintenant j’ai des envies de noix régulièrement.

Ils sont riches en fibre, protéines, fer et un tas d’autres nutriments. Très caloriques certes, mais ce sont de bonnes calories, c’est-à-dire que notre corps en tire quelque chose de positif. Autrement dit, le corps brûlera ces calories dans le but de se nourrir et apportera tous les aliments bénéfiques à notre corps. Arrêtons donc de blâmer le gras ! le gras c’est très bon. Contrairement au sucre, qui n’a que des calories vides, ce qui veut dire que le corps n’a rien à tirer de bon et ne sait pas quoi en faire. Ces calories vont donc venir s’installer tranquillement dans vos tissus, sous forme de graisses. Bon appétit.

Plus de détails sur les bienfaits des oléagineux sur le blog Fitnext.

Sucres naturels

  • Certaines personnes qui ont comme moi dit non au sucre, trouvent leur bonheur avec le sirop d’agave ou encore le miel. Ce que je ne recommande absolument pas, c’est de la triche. Non, plus sérieusement, les sirops en tous genre sont généralement très industriels (transformés) et concentrés en aliments chimiques. De plus, une telle concentration de sucres (aussi naturels qu’ils soient) n’est pas bon pour l’organisme. Si toutes fois, vous consommez du miel ou des sirops, assurez-vous qu’ils soient de bonne qualité (cru et bio, surtout pour le miel).
  • Vous pouvez ajouter des fruits secs, ou faire cuire vos fruits afin d’évaporer leurs jus et récupérer uniquement leur sucre pour parfumer vos desserts. Mais concrètement ; 3 pommes cuites + 10 dattes + sirop d’agave pour un dessert, c’est beaucoup trop de sucre, même naturel.
  • A tester également la Stevia. C’est une substance transparente et naturelle à zéro calorie. Jusqu’à maintenant aucune étude n’a avancé de contre-indications quant à son utilisation. Quelques gouttes suffisent. Toutefois, ajoutée à hautes doses, la stevia a un gout prononcé, presque amer.

Les pâtes de noix

Je me fais des tartines de pâte d’amande ou de noix de cajou.

Vous pouvez les fabriquer vous-mêmes, ce n’est pas très compliqué, il faut simplement avoir un mixer. Mais si vous les achetez déjà tout faits, assurez-vous qu’il n’y a qu’un seul ingrédient.

Une pâte d’amendes doit donc être constituée de 100 % d’amendes avec éventuellement une pincée de sel. Rien d’autre.

Les « desserts » sans sucre

J’ai testé quelques produits qui se trouvent dans les supermarchés. Mais je suis au UK et je ne suis pas sûre que ces marques existent en France. En voici deux sur lesquelles je suis tombée et qui répondent (presque) à tous mes besoins.

Nakd et Creative Nature Superfoods : Deux marques anglaises qui n’utilisent que les « wholefoods », autrement dit, les produits bruts, non transformés. J’ai essayé leurs barres composées uniquement de fruits et noix.

Deliciously Ella : Une fille dont je suivais déjà le blog. Elle a aussi quelques livres de cuisine à son actif. Très populaire en Angleterre elle a récemment ouvert sa boutique à Londres. Toutes ses créations sont composées uniquement de produits bruts. J’ai essayé ses « energy balls » à base de noix, dattes et avoine.

Pour les 2 marques, les produits sont vegan (végétalien), sans gluten, et sans sucre ajoutés.

Alors, pourquoi j’ai dit qu’ils répondent « presque » à tous mes besoins ?

Il y a toute fois, 2 inconvénients

  • Les mauvais mélanges ! C’est un autre sujet mais il y a des aliments qui ne vont pas très bien ensemble. C’est le cas des les « fruits » gras et doux.

Les noix sont des fruits gras et les fruits secs sont les fruits doux.

Ce n’est pas ultra grave, mais chez certaines personnes, ce type de mélange peut causer des problèmes de digestion.

  • Leur prix ! Eh oui, leurs prix sont parfois assez élevés.

Ça va encore pour les Nakd, qui sont à £0.75 pour une barre de 35 g, ce qui est moins d’1 €.

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Mais 1 energy ball de Delicioucly Ella coute £1.75 (2 €). Pour une petite boule d’à peine 40 g, je trouve que c’est un peu cher… Sachant aussi qu’il y a très peu d’ingrédients. Dans la boule que j’ai essayée, il y a :

  • 3 dattes
  • 8 noix de cajou
  • 1 cuillère d’avoine
  • ¼ de cuillère de gingembre râpé

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Je trouve ça un peu abusé de gonfler les prix à ce point. Ça ne devrait pas être un phénomène de mode. La bonne nouvelle c’est que c’est facile à les réaliser soi-même à la maison.

C’est quand même rigolo la vie sans sucre

Pour finir, je dirais que c’est vraiment fun de chercher des alternatives et d’essayer de nouvelles recettes. Je réalise qu’il y a des millions de possibilités de bien se nourrir sans forcément tomber dans les pièges de la grande consommation.

arreter_le_sucre_mojitoLe majeur inconvénient du régime 100 % sans sucre, selon moi, c’est ce côté antisocial. J’ai mis une croix sur certains rituels auxquels j’étais attachée depuis très longtemps. Les gâteaux d’anniversaire, la buche de Noël, ou un simple apéro entre amis (adieu mon Mojito adoré…). Arrêter le sucre n’est pas encore évident aujourd’hui, car il est très ancré dans les habitudes de chacun, mais je m’adapte.

Il y a encore très peu (voire pas du tout) de magasins / restos proposant des plats / ingrédients / condiments sans sucre. Ajouté à cela, vegan + gluten free, c’est pas gagné ! Il faut donc être créatif et se renseigner beaucoup autour de soi et sur Internet. J’espère voir un futur proche où le sucre sera un choix personnel pour tout le monde et non pas une obligation. Mais en attendant, je m’amuse à tester différentes choses et même si mes proches ne comprennent pas toujours mon choix, ils trouvent mon challenge amusant.

Même si ce n’est plus un challenge, mais un style de vie. Mais ça, il ne faut pas leur dire 🙂

A lire aussi mon Dossier santé voyage : Comment rester fit en voyageant ?

Commentaires

Commentaires


  1. Thanks for Post!
    « Bonjour, apres quelques annees a fumer de l’herbe pure au quotidien j’ai decide il y a deux semaines de cesser toute consommation malgre mon gout prononce pour ce produit. Je me suis rendu compte que j’etais addict et j’ai eu envie de reconquerir ma liberte, car c’est cela qui me tient le plus a coeur, etre libre ! Voila 4 ans que j’ai arreter le tabac, l’alcool et que je suis devenue vegetarienne. Mais l’herbe m’aidait a me sentir moins anxieuse, plus heureuse me semblait – il. Quelle illusion ! L’addiction n’est pas a prendre a la legere, et quand comme moi on a cette tendance il faut regarder la realite en face. Libre non, mais liee a la beuh comme a une laisse. Depuis deux semaines donc plus rien. Mais c’est dur, et c’est pourquoi je me suis retrouvee sur ce forum. Merci a tous vos temoignages car ils aident a tenir le coup. Aujourd’hui je me sens triste et mal, mais je ne baisse pas les bras et je sais que seule la volonte (comme l’arret du tabac) peut m’aider. « 

    • Kseniya

      14 novembre

      Pabrotravel, je comprends tout à fait votre frustration. En général, la dépendance à n’importe quelle substance, que ce soit au tabac, l’alcool ou autre, est liée à notre état d’esprit. Il faut donc aller chercher la cause qui est à l’origine de l’addiction. Pour moi ce qui a vraiment aidé, c’est le travail mental. J’ai fait beaucoup de méditation, du yoga ou tout simplement de la réflexion sur moi même etc. afin de prendre du recul et de comprendre d’où venaient mes mauvaises habitudes. Et à vrai dire, d’autres soucis mineurs auxquels je n’accordais même pas vraiment d’importance, commençaient à disparaitre naturellement. J’en conclus qu’on a beau essayer de corriger les problèmes de l’extérieur, c’est surtout un travail mental qui est la clé.
      Bon courage en tout cas dans cette honorable démarche, qui est de se sentir libre et en bonne santé !
      Kseniya

  2. Lucie A.

    3 juillet

    J’ai beaucoup aimé votre blog. J’habite au Québec, pays du sirop d’érable, et je me considère une vrai « bibitte à sucre ». Plus jeune, le plus grand plaisir de ma grand-mère était de nous préparer des desserts, nous offrir des bonbons et des boissons gazeuses. Alors, imaginez que pour moi, me faire plaisirs c’est de m’asseoir avec une boisson gazeuse ou bien avec un dessert riche en sucre. Aujourd’hui, j’ai 54 ans et ménopausée depuis un an. Mon corps a énormément changé et je le ressens grandement. Je songe à réduire ou arrêter le sucre ajouté, mais comme vous le dites si bien, il faut être dans un moment de notre vie exempte de stress ou tous autres éléments qui viendraient nuire à l’atteinte de l’objectif. J’ai arrêté de fumer il y a 12 ans, et comme la cigarette, ça sera un deuil à faire. Mais pour arrêter complètement de fumer, ç’a été un cheminement de plusieurs mois… c’est peut-être une bonne façon de faire. Y aller « cold turkey » me fait peur.

    Voilà, merci encore et au plaisir de lire à nouveau.
    Lucie

    • Kseniya

      14 novembre

      Bonjour Lucie, les habitudes sont très dur à briser. Même avec la plus grande volonté, le corps traverse une phase de choc avant de commencer à s’adapter peu à peu, d’où l’importance d’avoir un esprit solide. Et c’est le même process pour n’importe quelle addiction ou habitude. Vraiment ça dépend des gens. Certains préfèrent y aller cold turkey car c’est des gens qui sont plutôt « tout ou rien », il n’y a pas de recette secrète 🙂 Bon courage en tout cas !

  3. Lilia

    5 février

    Bravo pour cette belle initiative !
    Du coup, tu as arrêté aussi la bière, le vin.. et l’alcool en général ?

    • Kseniya

      5 février

      Merci Lilia !
      Idéalement oui… je devrais arrêter l’alcool complétement.
      Je bois encore un peu de vin mais j’ai vachement réduit et ne bois plus d’autres alcools. Surtout les cocktails, qui sont vraiment super sucrés.
      Je me dis que le vin est sucré naturellement à cause de la fermentation. Mais c’est une excuse bien sur !

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